Saint-Malo limite les résidences secondaires : 3 755 logements réservés aux habitants d’ici 2035M
Saint-Malo bouge (encore) sur le front du logement !
Entre attractivité touristique et tension immobilière, la cité corsaire trace une nouvelle route : moins de résidences secondaires, plus de résidents à l’année. Une décision qui pourrait bien rebattre les cartes du marché local d’ici 2035.
Saint-Malo veut loger ses habitants avant tout
La cité corsaire serre la vis sur les résidences secondaires. En s’appuyant sur la loi Le Meur–Echaniz, Saint-Malo compte réserver 3 755 nouveaux logements aux résidents permanents d’ici 2035. Objectif : garantir un équilibre durable entre habitat local et pression touristique.
Sur les 5 265 logements prévus dans le nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU), seuls les habitants à l’année pourront acheter ou louer une grande partie des nouvelles constructions.
Obligation : vivre au moins huit mois par an dans le logement.
Limite : 120 jours maximum de location saisonnière par an.
Chaque contrat de vente ou de location devra mentionner cette exigence, une fois la modification du PLU validée dans les prochains mois.
Une réponse à la hausse rapide des résidences secondaires
Entre 2021 et 2025, la part de résidences secondaires à Saint-Malo est passée de 21,5 % à près de 26 %. Une progression jugée trop rapide par la Ville et les services de l’État, qui encouragent la mise en œuvre de cette mesure.
En restreignant l’accès des nouveaux logements aux résidences principales, Saint-Malo entend préserver son attractivité pour les familles, les actifs et les jeunes ménages, tout en limitant la spéculation sur le marché local.
Une ville vivante toute l’année
Avec cette décision, Saint-Malo envoie un signal fort : préserver une ville habitée, dynamique et accessible, loin du modèle de station balnéaire figée.
« L’objectif, c’est que Saint-Malo reste une ville où l’on vit à l’année, pas seulement une carte postale d’été », souligne la municipalité.
